Je pagaie. Soyez patient ...

Kayak et Environnement Maritime

Ce qui suit est la traduction d’une brochure remise par le SCA (Scottish Canoe Association) à ses adhérents. Il nous semblait intéressant de la publier sur le site. Nous la publions telle quelle. Loin de nous l’envie de donner des conseils de comportements à qui que ce soit, vous êtes des gens responsables, faîtes en bon usage au besoin, et c’est tout.

Le Kayak de mer est un formidable moyen d’approche et d’observation des oiseaux de mer, des phoques, et parfois même des dauphins évoluant dans leur milieu naturel.

Naviguer dans un environnement aussi sensible que le milieu marin est sans doute un privilège. Comme tout privilège, il requiert de chacun une certaine responsabilité individuelle.

Notre enthousiasme à pagayer parmi les espèces sauvages nous conduit parfois à occasionner quelques perturbations dans leur mode de vie.

C’est en s’informant sur ses particularités et sa fragilité que nous parviendrons à minimiser notre impact sur le milieu marin.

Ce qui suit a pour but d’amener un petit plus à notre connaissance de l’environnement maritime.

ALORS, EN VOUS PROMENANT, TENEZ COMPTE SI POSSIBLE DE CES QUELQUES RECOMMANDATIONS !

LES FALAISES – LES ILES

Les falaises et les îles sont les zones de nidification des oiseaux de mer comme les guillemots, les pingouins tordas, les mouettes tridactiles, … qui sont extrêmement vulnérables quand les adultes couvent ou nourrissent les poussins. S’ils sont soudainement effrayés, ils fuient leur nid, laissant les jeunes livrés à eux-même ou à la merci des prédateurs.

La période où les oiseaux de mer sont le plus vulnérable s’étend de la mi-mai à début juillet.

En débarquant sur les îles, évitez si possible de marcher sur les falaises. En tout cas, ne vous y déplacez qu’avec la plus grande prudence afin de ne pas paniquer les oiseaux. Les nids de macareux sont creusés dans le sol au sommet des falaises. Marcher sur l’un de ces terriers peut le détruire, et occasionner son abandon par l’oiseau adulte.

Aussi, soyez très prudents en leur présence …

LES PLAGES DE GALETS

Les sternes et les huitriers pie nichent sur les plages de galets.Veillez à ne pas déranger ces oiseaux entre début mai et début juillet. Leurs oeufs et leurs poussins sont tellement bien camouflés dans les galets qu’il leur arrive d’être détruit sous le pied des marcheurs.

LES DUNES DE SABLE

Attention en débarquant au pied des dunes à ne pas endommager la végétation qui les stabilise.Evitez les feux ouverts dans ces endroits.Certaines îles ont une dune unique (par exemple, Molène, face à Trébeurden, dans les Côtes d’Armor) qui accueille des colonies d’oiseaux nicheurs (goélands argentés, …).

LES ESTUAIRES

Les estuaires accueillent de nombreux oiseaux migrateurs (comme les oies) entre octobre et mars. Respecter leurs périodes de repos et les moments où ils se nourrissent est vital à leur survie en plein coeur de l’hiver.Evitez également de perturber les concentrations d’oiseaux sur les bancs de sable ou les vasières.

LES PHOQUES

Phoques gris et veaux marins restent encore des animaux rares sur nos côtes, et les observer en kayak est toujours un moment fort.Avant toute chose, il faut éviter de les surprendre et d’approcher les jeunes phoques.

EN MER

En été, nous pouvons rencontrer en mer de grands bancs d’oisillons de toutes espèces, accompagnés d’oiseaux adultes.En naviguant, il faut veiller à ne pas dévier ou éclater ces bancs car les oisillons sont sans défense et deviennent à la merci des prédateurs une fois séparés des adultes. Il faut éviter de créer la panique chez ces oiseaux.A la fin de l’été, les jeunes oiseaux muent et deviennent encore plus faibles et vulnérables.

Pingouin torda

A TERRE

Sauf en cas d’urgence, ne pas débarquer sur une plage abritant des phoques en période de reproduction.Sur les dunes de sable, être attentif aux oiseaux et porter les kayaks plutôt que les traîner.Toujours informer les personnes que vous accompagnez de l’attitude à avoir en présence d’animaux sauvages.

POUR UN PAYSAGE PROPRE

Faire en sorte de minimiser notre impact sur le milieu naturel pendant les bivouacs.Attention aux lieux de toilettes, notamment s’il y a des sources à proximité du campement. Creuser un trou pour enfouir les déjections.Ne brûler ni matière plastique, ni récipient.Ne laisser ni papier, ni déchet.Ne laisser derrière soi aucun morceau de nourriture.

BONNE RANDONNEE !

Photo : Jean-Jacques Lemoine
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